L’usine d’eau gazeuse de La Salvetat envisage de s’installer a Brassac

 

 

 

Poisson

 

 

Non, bien sur, Brassac ne vendra pas son âme à l’industrie ! Même si ça pétille !

Vous l’avez peut-être deviné, c’est une histoire de poissons… Cherchez les allusions à la pêche !

Mais en ces temps parfois bien tristes, on peut laisser son esprit divaguer au fil de l’eau !

Daniel

 

 

 

L’usine d’eau gazeuse de La Salvetat envisage de s’installer a Brassac(*)

 

La récente vague de froid et les fortes chutes de neige du 28 février dernier ont été la goutte qui a fait déborder le vase, ou plutôt la bouteille .Comme souvent en période hivernale, les camions n’ont pu en effet accéder au site d’embouteillage pendant plus de 3 jours. La production a été fortement plombée et la société a sûrement dû utiliser des trésors d’ingéniosité pour éviter que les palettes déjà produites ne soient endommagées.

 

Il existait depuis longtemps une étude visant à faciliter l’accès des transporteurs aux hauteurs du Somail. La solution de l’autoroute,  empruntant le tracé de l’ancienne voie romaine aurait certes été un moindre mal pour le paysage, mais depuis la mise à la retraite de J.C Gayssot, il semble que les engins de terrassement aient du mal à franchir le pont de Poussarou. La solution d’accéder via Mazamet ne pouvait être retenu car à l’époque, la région voisine voyait d’un mauvais œil faciliter la concurrence de ses propres eaux minérales, (mais avait bien fait le nécessaire en prévision du site de Tanarés pour faire transiter ses camions de déchets).

 

Depuis cette situation a changé, et Mme Delga ne semble pas opposée à une solution de prolongement de l’autoroute Toulouse- Castres jusqu’à Béziers, qui permettrait de désenclaver cette partie bien délaissée de notre territoire. Cette éventualité ne résoudrait toutefois pas le problème de la délicate montée via le col du Cabarétou, qui est le siège de bien des avatars de circulation, même en période estivale. Le coût de transport est une part importante du prix de la bouteille, qui supporte donc quelques centimes de plus dans les rayons des supermarchés, et reste un frein notoire face à la concurrence.

Après une étude géologique et économique approfondie menée par Monsieur P.Fischer (Ingénieur au Groupement Autonome de Géologie), tenant compte également des risques de pollution, il semblerait que le site de Brassac, ce petit hameau niché au creux de la montagne, serait apte à accueillir une ligne de production de cette eau si réputée. Situé à deux kilomètres seulement de Saint Pons de Thomières, l’accès serait largement facilité par un aménagement en terrasses, au sud du hameau.

Le coût de ces travaux serait entièrement à la charge de la société mère, multinationale bien connue. Resterait à acheminer l’eau brute, issue de la production de la Salvetat via une conduite de 23 Cms, protégée sous haute pression (Plusieurs dizaines de bars), jusqu’à cette plateforme. Une unité de relevage est prévue près du Moulinet. La fabrication finale avant mise en bouteilles demandant la réintroduction du gaz d’origine, celui-ci serait acheminé également par un tuyau pressurisé de fort diamètre. 

Grâce à une automatisation de grandes performances, la capacité de production maximale envisagée serait quasiment  identique à celle de la base d’origine et limitée au débit de la conduite d’adduction, soit 500.000 bouteilles par jour. Le site, qui pourrait être mis en chantier du 20 février au 20 mars 2019 atteindrait sa capacité optimale en 2020 à la même époque, à quelques jours près.  Les permis nécessaires seraient en cours d’attribution et relèveraient cependant de deux catégories administratives.

 

Le site proche du lac de la Raviège ne serait pas abandonné pour autant, une grande partie du trafic pouvant s’écouler comme d’habitude en direction du nord et de l’ouest, via les départementales existantes. Seule en période hivernale, cette nouvelle unité permettrait de compenser le défaut de production cité plus haut, en déplaçant quelque personnel supplémentaire dans la vallée, condamné autrement au chômage technique.

 

Le responsable de ce projet, Monsieur P. Fisher, a récemment fait part en privé de cette étude tenue secrète, mais nos services de renseignements ont une bonne ouie, et réussi à percer le mystère qui entoure en général ce genre de prévisions et qui n’est que l’amorce d’une grande aventure.

Malgré tout, on peut craindre qu’une vive opposition locale n’arête le processus, gardons toutefois espoir

 Il est certain cependant que nous en saurons plus dans le courant du mois prochain, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Il suffit d'être un peu patient et de surveiller le bouchon ...

(*) D’après un article paru dans la revue ( APPMA)

 

Date de dernière mise à jour : 02/04/2018

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